Robert Zellinger de Balkany

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Robert Zellinger de Balkany
Robert de Balkany en 1972
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Saint-Georges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activités
Conjoint
Marie-Gabrielle de Savoie (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Marie Elisabeth Zellinger de Balkany (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Vue de la sépulture.

Robert Zellinger de Balkany (ou par convenance Robert de Balkany), né le à Iclod (près de Cluj-Napoca) en Roumanie et mort le [1], est un homme d'affaires et promoteur immobilier français d'origine hongroise.

Biographie[modifier | modifier le code]

Robert de Balkany est le fils d'Aladar Zellinger-Balkányi (1900-1984), entrepreneur de travaux publics naturalisé français en 1956[2],[3] (lui même né le à Buciumi, alors en Autriche-Hongrie, à présent en Roumanie).

Selon les déclarations de Patrick Balkany sur BFMTV devant Apolline de Malherbe, le , le père de Robert Zellinger de Balkany serait le cousin du père de Patrick Balkany[4] .

Le jeune Robert étudie l'architecture aux États-Unis pour embrasser une carrière de promoteur immobilier, comme son père. Il découvre aux États-Unis le concept des grands centres commerciaux et décide de l'importer en France.

Avec l'aide de l'architecte Claude Balick, ils démarrent l'expérience en construisant une résidence de qualité avec commerces intégrés à La Celle Saint-Cloud-Élysée 1 est achevée en 1963.

Ils renouvellent l'expérience d'un habitat moderne et l'American Way of Life, avec toutes les commodités à portée de main. Le projet se situe toujours à la Celle Saint-Cloud, mais d'une plus grande ampleur. Il comprend 1250 appartements, un vrai centre commercial avec un drugstore (Drug' West), un bowling, un cinéma, une chapelle, une piscine et des tennis - Élysée 2 est livrée à partir de 1964. De nombreuses vedettes, dont Dalí et Cocteau feront la promotion[5].

Forts de leurs succès, le promoteur et son architecte fétiche livrent, en , un très grand complexe au Chesnay-Parly 2. Il se situe aussi dans la banlieue ouest de Paris et après avoir défrayé la chronique[6], Parly 2 associe un très grand centre commercial à un immense ensemble résidentiel en copropriété.

« En réalité, Parly 2 est la copie servile d’un centre commercial qui avait été fait par l’architecte Victor Gruen à Edina dans la banlieue de Minneapolis » – explique son associé Jean-Louis Solal[7].

Un centre commercial du même type l'a précédé de peu, en  : Cap 3000 à Saint-Laurent-du-Var, près de Nice, sur un peu plus de 134 000 m².

Quoi qu'il en soit, la réalisation rencontre un grand succès et l'entreprise fondée par Robert de Balkany, SCC (Shopping Center Company), va décliner le concept non seulement en région parisienne (Rosny 2, Vélizy 2, Évry 2, Ulis 2)[8], mais aussi en province (La Part-Dieu à Lyonetc.), puis dans divers pays européens et au Moyen-Orient[9].

Robert de Balkany a profondément transformé l'urbanisme en Île-de-France. Il est avec Claude Balick, son architecte fétiche[10], à l'origine de nombreux projets immobiliers et architecturaux novateurs par leur taille et la qualité de leur urbanisme : Élysée 1 puis Élysée 2, le parc Saint-Cyr, les parc, résidence et square[11] Montaigne à Fontenay-le-Fleury, la résidence Matignon à Ville d’Avray puis la plus grande copropriété d'Europe Parly 2, de 1968 à 1978[12] avec quelque 7 500 appartements, jouxtant le centre commercial du même nom et enfin Grigny 2. Par la suite, Balkany se tourne vers la réalisation et la gestion de nombreux centres commerciaux en France, en Europe et à travers le monde.

En , une partie de ses pièces de collection d'antiquités est mise aux enchères par Sotheby's[13].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Robert de Balkany a épousé en premières noces Geneviève[14], fille de l'ambassadeur André François-Poncet[15], en 1957, dont il a divorcé en 1966. Il s'est marié en secondes noces en 1969 avec Marie-Gabrielle de Savoie, fille du dernier roi d'Italie, Umberto II ; ils ont divorcé en 1990[16]. Il a eu deux filles de sa première épouse et une de la seconde. Il possédait le château de Sainte-Mesme (Yvelines), près de Rambouillet, le château Balsan, à Èze, dans les Alpes-Maritimes, le palais Lancellotti, à Rome[17], et l'hôtel de Feuquières, un hôtel particulier situé au 62, rue de Varenne, à Paris.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « E' morto Robert De Balkany: era il "re" dei Centri commerciali », sur corrierequotidiano.it,
  2. L'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 1988, p. 371.
  3. Encyclopédie de la fausse noblesse
  4. « Rediffusion de l'interview du 23 juin 2019 » [vidéo], (consulté le )
  5. elysee2, « page de présentation Elysée 2 », (consulté le )
  6. Claude Angelli, « Paris 2 brûle-t-il ? », sur Nouvelobs.com, (consulté le )
  7. Hélène Delye, « « Il était une fois Parly 2 » », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  8. « Cinq choses à savoir sur le père du centre commercial en France », Le Figaro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Historique », sur Scc-network.com (consulté le )
  10. Voir Dossier F, comme Fraude Fiscale : À une époque, Balkany versait à Balick 650 000 000 d'anciens francs d'honoraires par an [1].
  11. Renommé square Wateau
  12. Chirac ou la fringale du pouvoir - Page 205 de Henri Deligny. Robert Zellinger de Balkany se voit imposer un redressement fiscal fixé par la direction générale des Impôts à plus d'un milliard d'anciens francs.[2]
  13. Béatrice De Rochebouet, « Une vente à Paris sous les ors du XVIIIe », sur Lefigaro.fr, (consulté le )
  14. Life, 4 novembre 1957.
  15. Les parlementaires de la Seine sous la Troisième République, Jean-Marie Mayeur, Arlette Schweitz, , vol. 2, Paris, Publications de la Sorbonne, 2001.
  16. « Décès de Robert Zellinger de Balkany », sur Noblesseetroyutes.com,
  17. « aristocrazia-balcanizzata-muore-francia-robert-de-balkany-ex-marito »

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Philippe Madelin, Dossier I... comme immobilier ou L'immobilier tel qu'il se vit, A. Moreau, 1974, p. 148 et suiv.

Liens externes[modifier | modifier le code]